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Les récents évènements de l’actualité politico-sociale sénégalaise ont mis en lumière un collectif appellé « Y’en a marre » composé de membres de la société civile, de journalistes mais surtout de rappeurs qui en sont l’instigateurs. Lancé depuis janvier 2011, ce mouvement bouscule la donne dans le paysage politique du Sénégal avec de nouveaux messages. Mais ces apprentis politiques sont avant tout des maîtres dans leur domaine… culturel : la musique.

Les membres de Keurgui, le groupe originaire de Kaolack, font partis des symboles du mouvement « Y’en a marre ». Ils sortent leur premier album en 1999, en partie censuré, puis un deuxième en 2002, malicieusement appelé « Ken Bugul » (« Personne n’en veut ») en référence au premier. Avec un flow original, ils s’attaquent aux politiques, à la société et même à leur propre milieu : le rap cantonné à Dakar. Un album qui les ancre définitivement parmi les têtes d’affiche du rap sénégalais. En 2008, c’est la sortie de l’album « Nos connes doléances ». Un tabac ! Les thèmes centraux qui reviennent sont les différences de vision sur la société entre générations comme en témoigne leur tube « Guiss gui you woro » avec une vidéo très suggestive. Thiat et sa bande ont mis en place le concept de « concert dédicace » : acheter une place de concert en même temps que le disque pour répondre à la crise de distribution du disque. Un concept qui se révèle une réussite comme le note Fabrice Hervieu-Wane dans Made in Dakar sorti aux éditions Presse de la Rochette en Decembre 2010.

L’album Digué boor la (« la promesse est une dette ») lance la carrière solo de Simon alias Monsieur le député. Pourfendeur et méfiant des abus des religieux de tout bord, le jeune homme sort en 2007 un nouvel album « Eternel rebelle » qui marque toute la force créative de Simon avec « le mbalax est mort ». Il y met en scène avec génie la déchéance puis la précarité des grands noms de la musique sénégalaise. Il dénonce une autre forme de précarité, celle là bien réelle, des populations en étant un des ambassadeurs de « La marmite du coeur ». Volubile, il écrit beaucoup car pour lui l’année 2011 n’est pas seulement une année d’engagement politique mais celle d’un événement musical avec la sortie d’un coffret de trois albums, chacun avec un esprit musical différent.

Fou malade…prémonitoire comme nom d’artiste. C’est sans connaître Malal, de son vrai nom, qui usa et abusa très tôt son souffle et ses pantelons dans des discussions sans fin sur la marche du monde et les dérives de la société sénégalaise sur les bancs du collège Pikine-Est et du Lycée Limamou Laye de Guédiawaye. Doté d’une grande intelligence, pour preuve ses résultats scolaires, il a pris le pari de faire entrer le rap dans la société sénégalaise. Ainsi avec sa voix monocorde, Fou Malade, après des succès en solo, s’est révélé au grand public à travers des duos avec Viviane Ndour. Il est très actif dans le milieu carcéral avec son « prison tour » qu’il organise depuis cinq ans. Il y décline également la panoplie de la culture hip hop à savoir les ateliers de graff, de break dance, d’écriture et de projections de films.


Sources : http://www.onomohotel.com/news/scene-musicale-senegalaise-y-en-a-marre/

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