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Le Dieu tout puissant qui porte en lui le bien et le mal, celui qui vient au monde par lui-même, qui est le pôle positif et le pôle négatif, constatant que son peuple était dans une ignorance absolue, chargea Makandal Grand prêtre vaudou (Esprit) de lui apporter la lumière.

Bien que le peuple noir n’ait pas perdu de sa combativité, bien qu’il ait livré combat aux négriers sur les plantations de St-Domingue, sa cruauté n’était en rien égale à celle des esclavagistes.

 

 

 

Le Dieu de justice permit à Makandal d’être son digne représentant ; lui qui se forgea l’esprit à intégrer toutes les dimensions du Suprême dans son universalité. Il est le Dieu omniprésent, qui réside dans toute chose. Il est l’esprit de l’eau : Agoué. Il est l’esprit des plantes : Loco. Il est l’esprit du ciel et du soleil : Dam-Bala. Makandal avait reçu cette instruction du Créateur lui-même. C’était un homme retiré de tout, qui profitait de chaque instant de liberté pour invoquer le Tout Puissant. Capturé en Guinée, puis transporté  à St-Domingue, il eu le temps de côtoyer les premier marrons du terrible cacique Henry, terrés dans les montagnes du Cibao, lieu où ils se retranchaient pour combattre les impérialistes  Colons. Les indiens décimés eurent le temps de transmettre une partie de leur savoir militaire, de l’agriculture, et leur spiritualité aux Kemits. Plus d’un million et demi d’indiens exterminés, des millions d’esclaves noirs noyés, tués dans les mers !

 

Comment Dieu a-t-il pu abandonner ses enfants ? Comment a-t-il pu être aussi insouciant   devant tant d’horreurs ?

 

Après toutes ces interrogations, Makandal décida de renter dans une longue conversation avec le Suprême. Dans une grotte des montagnes du Cibao, là où peu de gens d’alors n’osaient s’aventurer, Makandal, le grand prêtre rempli de sagesse, rentra dans une colère sans limite. Ces cris retentirent  au-delà du Cibao. Les arbres saccadés par le vent accompagnaient la douleur du prêtre ; puis quand vint le moment de lassitude, d’exténuement, la nature arrêta son agitation. Le calme revenu, l’homme de foi se prépara à entrer en communication avec Dieu, dans son côté méconnu, sa partie incarnée par Seth : le représentant du chaos, du mal. Makandal entreprit les préparations d’usage qu’il convient en pareille cérémonie. Lorsque le temps de Dieu lui sembla bon, le temps se figea. Combien de temps passa t-il avec le Suprême ? On ne le saura jamais ! C’était le temps de Dieu !  En tout cas, ce fut un homme nouveau qui nous revint, plus  aguerri. Dès lors, le marronnage prit un sens nouveau et les esclavagistes ne tardèrent pas à le sentir !

 

Désormais, Dieu dans sa phase chaotique habita Makandal.

 

 En effet l’ordre établi ne reposait que sur le mensonge, la criminalité, la fourberie, l’escroquerie et l’esclavage !

C’était l’injustice, donc le contraire de Dieu. Alors, tous ceux de près ou de loin qui  contribuaient à ce système périraient par l’agent de Dieu !

Celui qui grandit aux côtés des Massai, qui reçut l’enseignement de l’Islam, maîtrisait parfaitement bien l’arabe, l’écrivait aussi bien. C’était un homme éloquent qui galvanisait les foules. Les esclaves étaient fascinés par ce talentueux orateur qui avait une influence sans borne sur eux. Il les revivifiait, les transformait ; Makandal rêvait d’être le dirigeant de l’île, mais Dieu voulut qu’il soit le chemin de la liberté ! Le chef des marrons entreprit une guérilla  beaucoup plus structurée que l’était celle des indiens tels que Caonabo, de Cotubanama, du cacique Henry dont il est le digne successeur. Il formait des petits groupes pour harceler sans répit les esclavagistes. Makandal infligea une terreur immense aux criminels. Lorsqu’il entrait dans les maisons, il tuait, brûlait, et souriait à la barbe de ces esclavagistes souffrants. C’était « œil pour œil,  dent pour dent », deuil pour deuil, sang pour sang ! Makandal effrayait : son nom inspirait la frayeur, les impérialistes étaient bouleversés, eux qui de coutume prenaient plaisir à tuer, à décimer toute une population. Makandal à la nuit tombée, passait quelques fois près des maisons sans commettre de forfait, poussait son rire sarcastique « ha ha ha ! »   Et c’était la panique ! Détrompez-vous, vous dis-je ! Les plus cruels étaient les plus peureux, les moins prompts à l’action ! C’est tout de même étonnant pour ces criminels sans vergognes, qui avaient pris grand plaisir à ouvrir le ventre d’une indienne enceinte avec leur épée, qui arrivés sur le lieu où une femme allaitait son enfant, s’emparèrent de l’enfant, enfoncèrent sa tête dans une mare à proximité ! Les voir trembloter procurait à Makandal une immense joie, un bonheur, une gaieté !

 

 La chasse pour la capture du prêtre fut vaine, jusqu’au jour où une bande bien armée parvint à attraper l’élu de Dieu. Mais, au détour d’un coin obscur, Makandal disparut en hélant : « Je suis invincible ! Personne ne peut m’arrêter ! » Et son éternel rire disparut au loin avec lui « ha ha ha ! ». Pendant deux ans Makandal sema la terreur particulièrement dans le nord, du temps où la capitale était le Cap Français. Mais la rumeur et ses imitateurs firent retentir les nouvelles de ses actions  dans tout le pays. Comme toute chose, tout a une fin, c’est aux environs du mois de décembre 1757, dans une fête sur l’habitation Dufréné au limbé, où il buvait du tafia, dansait heureux comme un poisson dans l’eau, Makandal fut trahi et arrêté par les forces  répressives coloniales.

 

  On le captura et on l’enferma dans une chambre avoisinante, en attendant de l’emmener au Cap. En se réveillant de son ivresse, il s’échappa, mais malheureusement, les chiens de sang le rattrapèrent dans un champ de caféiers.

La nouvelle de l’arrestation du chef marron fut accueillie avec une grande joie dans les salons esclavagistes. Pour eux c’était la délivrance, car Makandal leur créait trop de misères.  Le conseil du Cap du 1à janvier 1758 le condamna à être brûlé vif. Le jour de son exécution, le 20 janvier 1758, ce fut la panique générale aux cris de<< Makandal sauvé>> ! Quand les poteaux auxquels on l’avait attaché pour le sacrifier tombèrent avec lui. Makandal prenait plaisir à se venter que les blancs ne pouvais pas le tuer qu’il était immortel, et que si par hasard on le capturait, il se transformerait en toutes sortes de bêtes, même en mouche ou en maringouin.

 

Pas si vite arrogant criminel, Makandal n’est pas mort ha ha ha ! Pauvre imbécile ! Il était là dans les grandes batailles à la Crête à pierrot, à la Butte Charrié et à Vertières  tantôt en moche ou en maringouin sur les épaules des généraux.  Et toutes les fois où la nation est en danger, les sociétés secrètes multiformes, ou société Makandal apporte un nouveau souffle à la nation.

 

 

Makandal !

 

 

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